OUI
Par: (pas credité)
"Pour un oui ou pour un non". C'est le titre d'une pièce de Nathalie
Sarraute qu'on joue au Théâtre de la Colline à Paris, dans une mise en
scène de Jacques Lasalle.
Cette expression est usuelle et signifie habituellement "par caprice",
"trop facilement", "sans motif valable". Ainsi, l'un des personnages de cette
pièce a la réputation de rompre avec ses amis "pour un oui ou pour un non".
L'adverbe oui est l'un des plus employés de la langue française, où il
occupe d'ailleurs une place particulière et centrale.
C'est à partir de la prononciation de cet adverbe qu'on a distingué deux
grandes familles de langues parlées au Moyen-Age = la langue d'oc, parlée
dans le Midi de la France (enfin, ce qui allait devenir la France…) et la
langue d'oïl, parlée dans le Nord.
Oc et oïl avaient deux prononciations différentes du même mot qui dérivait
du pronom latin hoc, façon elliptique de dire "cela est", "c'est bien
cela".
Le mot "oui" est aujourd'hui incontesté mais il offre encore une palette de
prononciations, qui va du grognement inarticulé au "vi-vi" bêlant, en
passant par toutes les nuances du "ouais" répertoriées comme populaires.
Synonymes : évidemment, bien sûr, naturellement, "oui-da", certainement,
certes.
Tout à fait et complètement : ces deux tournures évoquent au départ une
action totalement accomplie. Et elles ont tendance à n'exprimer qu'un oui
plus fort que la moyenne. Ainsi dans le dialogue :
- Viendrez-vous dîner chez Gontrand demain ?
- Ah complètement, très cher !
Certains s'indignent de cette réponse, comme si on pouvait aller à moitié
chez Gontrand, en laissant par exemple, une jambe chez Eusèbe, et son cœur
chez Marie-Louise.