LAXISME

Par: (pas credité)


"Laxisme" zéro à l'école ; combat contre le "laxisme" dans l'éducation ; non au "laxisme" des parents… Les formules fleurissent et on voit bien que ce mot est à la mode, même si la notion qu'il représente est très critiquée.
Le mot est péjoratif : il désigne une tendance négative, considérée et nommée comme telle en tout cas.

De quoi s'agit-il ? D'une tolérance jugée excessive, d'un débraillé disciplinaire qui va avec l'idée d'une décadence des principes de la morale.
Et on rencontre surtout le mot dans un contexte éducatif, mais aussi politique, moral, religieux, grammatical… partout où il y a des règles : si ces règles changent, les adversaires du changement auront tendance à n'y voir que du laisser-aller, et à le traiter de "laxisme".

Les deux mots "laxisme" et "laxiste" apparaissent tardivement (début Xxème siècle), et d'abord dans le vocabulaire religieux. Ils sont savants mais n'ont pas exactement d'équivalents dans un vocabulaire plus usuel.
La famille est celle du latin laxus = lâche, au sens d'un nœud qui n'est pas bien serré.

Le verbe "relaxer" vient du même village linguistique et signifie à peu près "relâcher". Ce mot pour le coup est ancien. On le trouve déjà au XIIème siècle avec le sens de pardonner, et en particulier de remettre une dette.
Au début du XVème, le mot s'oriente vers son sens juridique actuel : remettre un détenu en liberté.
"Se relaxer" appartient à un lexique courant, plus ou moins familier, du XXème siècle, avec le sens de se détendre, mais surtout d'éliminer les tensions nerveuses inutiles et fatigantes : "Se relaxer" c'est dissoudre le stress.
Quant à "relax", avec ou sans "e" final, c'est un mot familier, un anglicisme, utilisé soit comme adjectif, soit comme interjection amicalement injonctive : "Relax Max !"