SEPTEMBRE

Par: Yvan Amar et Evelyne Lattanzio

C’est aujourd’hui le 1er septembre, la fin de l’été approche (en tout cas, sous les climats tempérés de l’hémisphère nord)… et on commence ce mois qui est le premier d’une courte série qui finit par la syllabe –embre : septembre (octobre est l’exception), novembre, décembre…

Mais, pourquoi ce mois s’appelle-t-il septembre ? On y entend, et même davantage, on y lit le chiffre sept… de même que dans octobre, on devine le chiffre huit, dans novembre le neuf et dans décembre le dix… Ce qui pourrait nous porter à croire que septembre est le septième mois de l’année, octobre le huitième, etc. Mais, c’est manifestement faux : septembre est justement le neuvième mois, octobre, le dixième, etc. Et pourtant, c’est faux et c’est vrai… si nous abordons le problème sous l’angle historique !

Remontons de plus de 2 000 ans en arrière. Chez les Romans, avant Jules César, l’année commence en mars, compte dix mois, et se termine en décembre. Septembre, dans ce cas de figure, est donc bien le septième mois de l’année, octobre le huitième, etc. Mais que se passait-il donc de fin décembre à début mars ? Mon Dieu… pas grand-chose. Une sorte d’hiver calendaire, un temps presque suspendu, avec un mois intercalaire, et divers expédients pour arriver à la fin d’une année qui ne comptait que 355 jours. Tout ça ne tournait pas totalement rond. C’est pourquoi César, en 46 avant notre ère, décida une réforme du calendrier, qui s’inspirait du calendrier égyptien. On appellera ce calendrier, calendrier julien, en souvenir de César… qui s’appelait Jules, puisqu’il appartenait à la « gens », c’est à dire à la famille Julia ! Et du même coup, l’année commençait en janvier, sans qu’on se soit avisé de changer le nom des mois.