FESTIN
Par: Yvan Amar et Anne-Cécile Bras
A l’époque des fêtes, festins de rigueur. Grands repas donc, et de fête, où l’on festoie. Festin est, bien sûr, de cette famille. Mais le mot, s’il est encore employé de nos jours, renvoie plutôt –et c’est assez rare dans la série des synonymes– à une idée qualitative : un festin est un repas de gourmet, réussi et raffiné, qu’on soit deux ou cinquante.Synonymes assez nombreux, avec de petites différences de sens.
Synonymes familiers, bien sûr : gueuleton – l’étymologie en est évidente... Ou ripaille ? Mais, c’est l’idée d’excès qui prédomine : on se sera laissé aller.
Les agapes (pas familières du tout), sont intéressantes dans la mesure où le mot (toujours utilisé au pluriel) a un sens intensif et ne peut s’employer isolément. Les agapes, ce ne sont pas vraiment le repas : c’est le fait de le manger, c’est l’ensemble de ce plaisir convivial. On dit donner des agapes, participer à des agapes, se livrer à des agapes. On dira plus difficilement : « je fais les courses pour les agapes de ce soir ».
Faisons un sort à banquet, d’un sens différent : il s’agit bien d’un grand repas, mais beaucoup moins privé ou familial. Si l’on n’est pas toujours dans l’officiel, on est souvent dans du public : banquets civiques, patriotiques, etc. Banquet donné en l’honneur de quelqu’un, des anciens de Labadens, des mères méritantes… On a toujours l’idée qu’il y a de nombreux convives (origine : banc ? pour en mettre plus ? contesté mais pas impossible).
Et terminons avec quelques mots oubliés et délicieux : brifeton ? le mot, familier et inactuel, n’est conseillé qu’aux dandys qui veulent se donner un genre canaille.
Mais, on a aussi le gaudeamus et le balthazar, dont, si vous m’en laissez le loisir, je vous conterai la légende quelque autre fois.