ROULE et ROULETTE
Par: Yvan Amar et Evelyne Lattanzio
E.LATTANZIO : Parler au Quotidien, ça marche comme sur des roulettes ... Y.AMAR : Mais j'en suis très content ! Ainsi vous trouvez que ça roule ? E.LATTANZIO : Oui, oui. Bien que l'expression soit familière. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de problème et que tout a l'air facile. Ça ne se fait pas tout seul ... Mais ça se fait. Facilité et mouvement : ça roule, ça marche comme sur des roulettes. Y.AMAR : Donc comme sur des petites roues, de celles qu'on met sous les meubles lourds pour le déplacer : un lit par exemple. Il y a aussi les patins à roulettes, pour se déplacer également. E.LATTANZIO : Mais la roulette fait aussi penser au dentiste. Y.AMAR : Alors que ce n'est pas du tout un mot technique : le dentiste parle de fraise et de turbine. Mais entre patients, on parle de roulette. E.LATTANZIO : La roulette du casino est moins désagréable : jeu de hasard où l'on gagne ou perd beaucoup. Y.AMAR : Mais la roulette russe est bien plus dangereuse et nous ramène dans la Russie du 19ème siècle où des aristocrates désoeuvrés chargeaient d'une seule balle des revolvers à six coups. Ils faisaient tourner le barillet, pointaient l'arme sur leur tempe ... et avaient cinq chances sur six de gagner un pari , et une chance sur six de se faire sauter la cervelle. E.LATTANZIO : L'expression existe encore aujourd'hui, sans rapport avec de réels pistolets. Mais on l'emploie quand quelqu'un prend un risque disproportionné, par sottise ou par provocation. Y.AMAR : C'était Parler au Quotidien, une émission proposée par le Centre National de Documentation Pédagogique ... E.LATTANZIO : ... Et par RADIO FRANCE INTERNATIONALE.