VELO - BICYCLETTE
Par: Yvan Amar et Evelyne Lattanzio
E.LATTANZIO : Il est question qu'à Paris, on multiplie les pistes cyclables. Cela va sûrement favoriser ceux qui roulent à vélo ... ou à bicyclette, voire en biclou, en bécane, mais les deux derniers mots sont tout-à-fait familiers. Y.AMAR : Biclou est charmant, bien qu'argotique et un peu vieilli. Comment est-il formé ? On retrouve "bi-", ce préfixe qui signifie "deux" et "clou" parce qu'un vélo est en métal et que le "clou" évoque le fer. "Bécane" a d'abord voulu dire "locomotive", au 19ème siècle, puis "vélo" ... et aujourd'hui le mot est encore bien actuel, puisqu'il désigne une machine sur laquelle on travaille, en particulier un ordinateur. Là, on est dans l'argot du bureau. E.LATTANZIO : Et "bicyclette" ? Le mot s'emploie encore, bien que "vélo" soit plus courant. Les deux mots renvoient au même objet, mais bicyclette a un côté un peu rétro et vélo est plus professionnel : on parle d'un vélo de course pas d'une bicyclette de course. Y.AMAR : Vélo est donc le mot standard, courant. On a donc oublié qu'il s'agit d'une abréviation. Au départ, il s'agit du "vélocipède", mot fort savant qui a été formé sur des racines latines et signifie "rapide grâce aux pieds". E.LATTANZIO : Un peu d'histoire : le "célérifère", en 1797, est le premier maillon d'une longue chaîne. C'est une monture en bois, qu'on enfourche et qu'on fait avancer avec les pieds. Mais le célérifère ne peut pas tourner, il n'a pas de guidon. Y.AMAR : En revanche, en 1818, la "draisienne", inventée par le baron Drais, peut tourner. Et bientôt, c'est la "bicycle" ... E.LATTANZIO ; ... qui, en 1855, voit le jour dans l'atelier d'Ernest Michaux, génial inventeur qui conçoit la "pédale". Il suffit d'ajouter la chaîne de transmission pour avoir la bicyclette. Y.AMAR : C'était Parler au Quotidien, une émission proposée par le Centre National de Documentation Pédagogique ... E.LATTANZIO : ... Et par RADIO FRANCE INTERNATIONALE.