BIBLIOTHEQUE
Par: (pas credité)
E.LATTANZIO : C'est l'inauguration aujourd'hui de la bibliothèque
"du Haut de Jardin" à Tolbiac. Cela prouve que malgré la
diversification des supports de savoir, le mot "bibliothèque"
reste encore vivant.
Y.AMAR : Origine grecque du mot : "biblios" = livre, "thèkè" =
boîte, coffre. Logiquement, la bibliothèque est donc l'endroit où
l'on serre les livres. C'est encore le sens actuel, avec quelques
significations annexes, certaines appartiennent au passé :
ensemble de livres écrits sur le même sujet, catalogue, etc ...
E.LATTANZIO : Aujourd'hui, on appelle "bibliothèque" : un meuble
qui contient ou qui est fait pour contenir des livres ou l'ensemble
des livres possédés par quelqu'un (Michel Butor a fait
don de sa bibliothèque à la Ville de Nice).
Y.AMAR : Enfin, le bâtiment, ou l'institution qui regroupe une
grande quantité de livres (Cf. les bibliothèques très connues : la
Nationale, alias BN, Sainte-Geneviève, Mazarine, Très Grande
Bibliothèque, TGB, etc ...)
E.LATTANZIO : Mais ce qui domine, dans ce dernier emploi, c'est la
notion que les livres sont à la disposition du public (même si ce
public est trié sur le volet).
Y.AMAR : C'est ce qui explique le dynamisme du suffixe "-thèque"
et la prolifération de mots qui désignent un système de prêt ou de
consultation : "discothèque" (avec un sens spécial, hérité de
l'anglais : boîte de nuit où l'on danse), "cinémathèque" puis
"vidéothèque" (conservation et projection, mais pas de prêt).
E.LATTANZIO : "Médiathèque", et tous les néologismes, qui ne sont
pas vraiment des mots entrés durablement dans la langue française,
mais qu'on forge, entend, comprend sans problème : BDthèque,
CDthèque, cassetothèque, partothèque (partitions musicales),
multimédiathèque, etc ...