ANGES
Par: (pas credité)
Y.AMAR : On parlait hier de l'Annonciation, c'est-à-dire de cette
scène où l'archange Gabriel annonce à la Vierge sa future
maternité. L'archange (c'est-à-dire l'"ange archonte", l'ange en
chef) est ici ange à double titre : le messager de Dieu a un
message précis à délivrer.
E.LATTANZIO : L'ange est un personnage qui appartient à la culture
chrétienne qui, bien que monothéiste, fait droit malgré tout à
quelques créatures entre l'humain et le divin. Le mot vient du
grec "angelos" : le messager, en l'occurence messager de Dieu.
Y.AMAR : Il est souvent représenté sous la forme d'un personnage
humain, jeune, beau, ailé. Par conséquent, il a souvent servi de
terme de comparaison, pour désigner des humains : "Mon ange!",
exclamation affectueuse.
E.LATTANZIO : Il sert souvent à qualifier quelqu'un qu'on veut
faire apparaître comme parfait, pas d'intention méchante, pas
d'arrières-pensées : bonté naïve et pureté, opposé à toute idée de
violence ou d'agressivité, le mot "ange" n'évoque que de bonnes et
douces attentions.
Y.AMAR : On le trouve dans des expressions toutes faites (une
patience d'ange) ou dans des références à l'imagerie chrétienne :
ange gardien, bon ange.
E.LATTANZIO : L'ange gardien, parfois, a été utilisé ironiquement
avec le sens de garde du corps (synonyme de "gorille"), mais cette
expression est un peu vieillie.
Y.AMAR : Les anges servent aussi à former des expressions imagées:
sourire, rire aux anges, c'est rire tout seul, sans que ce
contentement s'adresse à quelqu'un.
E.LATTANZIO : "Etre aux anges", c'est être dans un état de
ravissement parfait, être comblé.
Y.AMAR : En revanche, on dit qu'"un ange passe" lorsque, dans une
assemblée, il y a soudain un silence, parfois un peu gêné, avant
que la conversation reprenne.