CANOE/KAYAK

Par: (pas credité)


Canoë/Kayak : nom composé désignant une forme de compétition
sportive utilisant des types d'embarcations d'origines très
différentes mais qui ont été rapprochées pour les besoins de la
compétition. Se pratique seul ou à deux (canoë/kayak monoplace ou
biplace).

Différents types de course : en ligne sur des plans d'eau, en
slalom sur des rivières naturelles ou artificielles comportant des
rapides, des rochers. Courses "en eaux vives" en descente de
rivière sportive.

Différence entre les deux : Canoë se pratique avec une pagaie à
une seule pelle et le ou les concurrents sont à genoux dans
l'embarcation. Kayak se pratique avec une pagaie à deux pelles et
le ou les concurrents sont assis dans leur embarcation.

Canoë/canot/kayak : les deux ont la même étymologie "canoa" d'une
langue indienne des Bahamas. Il désigne un type d'embarcation
répandue dans toute l'Amérique du Nord chez les populations
indiennes permettant la navigation sur les lacs ou les rivières
(popularisées par les westerns avec la présence des Indiens).

Canot s'est imposé d'abord en français, pour désigner en fait
toutes sortes de petites embarcations. Exemple : le "canot de
sauvetage", dans les grands navires du type paquebot, le "canot
pneumatique" utilisé sur les plages.

Dérivés : le verbe canoter et "canotage" qui désigne l'activité
consistant à faire du canot en rivière pour le plaisir.
Distraction rendue célèbre par les plaisanciers du XIXe siècle sur
la Seine ou la Marne.

Dérivé connu : canotier, celui qui fait du canot : cf. le déjeuner
des canotiers, tableau classique chez les impressionnistes.

Par métonymie, le mot en est venu à désigner le chapeau en paille
qu'ils avaient coutume de porter (immortalisé plus tard par
M. Chevalier...

Canoë est venu de l'anglais à la fin du XIXe siècle lorsque ce type
d'embarcation s'est répandue pour la compétition. Le terme ne
s'emploie que pour ce type d'usage.

Kayak : origine inuit (esquimau). Type d'embarcation utilisée dans
les pays polaires par les populations locales. Embarcation
masculine opposée à l'"umiak" (pour les femmes). Se répand en
Angleterre et en France à l'époque de Napoléon III.

Point commun aux deux sports, l'usage de la pagaie (avec la
différence des pelles). A la différence de l'aviron, la pagaie
n'est pas fixée sur le bateau, mais manoeuvrée librement par le
rameur.

Mot d'origine malaise qui aurait donné aussi en français pagaille
(ou pagaïe) : allusion aux mouvements désordonnés et irréguliers
que l'on fait avec ce type de rames.

"Mouiller en pagale" (puis pagaîe) signifie dans le langage de la
marine à voile : jeter l'ancre sans carguer les voiles ou les
serrer : mouiller en hâte, en catastrophe.

D'où jeter en pagale : jeter les marchandises en désordre dans la
cale. L'expression "en pagaille" est devenue synonyme plus général
de "en désordre", avant de s'imposer comme substantif : la
pagaille.


Yvan Amar