TOUR DE FRANCE : LE VOCABULAIRE DE LA COURSE
Par: (pas credité)
ETAPE
Terme général qui désigne le parcours effectué en une journée : "l'étape du jour a été remportée par X". Le mot désigne parfois la ville étape (où l'on dort). Réutilisation d'un vocabulaire datant de l'époque des voyages en voiture à chevaux.
Etape est spécifié par des qualificatifs : - "en ligne" : tous les coureurs partent en même temps ; -"contre la montre" : chaque coureur court individuellement (départ à intervalles réguliers d'une, deux ou trois minutes). Le vainqueur est celui qui a mis le moins de temps ; - "de montagne" : étape où il y a des cols à franchir, parfois avec arrivée au sommet.
CLASSEMENTS
Symbolisés par des maillots distinctifs. "Classement général" : coureur qui a le meilleur temps toutes étapes confondues ; - "maillot jaune : le mot a d'ailleurs acquis des sens figurés : l'Allemagne a le maillot jaune en Europe dans la lutte contre l'inflation (est le pays qui a le plus bas taux) ; - "maillot vert" : classement par points (coureur qui a eu les meilleures places aux arrivées, toutes étapes confondues ; à chaque étape les quinze premiers reçoivent des points dégressifs du 1er au 15ème) ; - "maillot blanc à pois rouges" : le meilleur grimpeur (coureur qui a additionné le plus de points selon le principe précédent au passage en haut des cols).
LES COUREURS ET LE DEROULEMENT DE LA COURSE
- "Le peloton" : nom donné au groupement général des coureurs lorsqu'il se déplace (allusion à la pelote qu'ils forment en s'agglutinant). A noter la tendance à prononcer "pleton" de beaucoup de journalistes. Le peloton de tête : groupe formé par les coureurs qui se sont détachés du gros peloton. Cette expression s'emploie facilement aujourd'hui au sens figuré (la France est dans le peloton de tête des pays industrialisés) ; - "les échappés" : ceux qui sont dans le peloton de tête, ceux qui ont "attaqué" ; "l'échappée" consiste donc à "fausser compagnie au peloton", expression stéréotypée des journalistes sportifs ; - "les attardés" sont ceux qui ont été "lâchés" par le gros du peloton ou les premiers de la course. Victime de la "défaillance" (épuisement physique) ou d'un "ennui mécanique" (bris de roue, de selle, de guidon, saut de chaîne...) ou d'une "crevaison", l'ennemi absolu du coureur du tour avec la chute ; - "le contrôle de ravitaillement" : lieu déterminé par les organisateurs où les coureurs reçoivent de leur entourage les "musettes" contenant la nourriture car la fringale est une cause fréquente et irrémédiable de "défaillance" ; - "la flamme rouge" : feu rouge indiquant le dernier kilomètre de course. On se prépare pour le sprint (s'il y a lieu) ; -"le sprint" : l'accélération brutale qui intervient au moment de l'arrivée. Les "sprinters" (on dit parfois les routiers sprinters) sont les spécialistes de cet exercice très dangereux (chutes possibles à grande vitesse). Leurs coéquipiers sont chargés "d'emmener le sprint" pour eux. Cela consiste à se placer devant le sprinter et à accélérer progressivement, en essayant de l'amener aux premières places. Le coéquipier se place devant afin de protéger l'autre du vent et du souffle d'air dû au déplacement. Il s'agit en somme de faire aspiration, puis de s'écarter, ni trop tôt, ni trop tard (vers 200 ou 300 mètres avant la ligne) pour permettre au sprinter de profiter à ce moment de sa "pointe de vitesse"). Exercice très tactique...
Yvan AMAR