SURF
Par: (pas credité)
A Biarritz commence un festival de Surf. Origine : surf-board,
anglais, surf = "déferlante, rossae, lame en rouleau" et board
"planche". Sport d'origine polynésienne, qui consiste à se faire
ramener au rivage sur une planche poussée par le déferlement des
vagues.
La composition avec board, se retrouve dans d'autres sports modernes, comme leskate-board, planche à roulettes. A noter - la tendance française à éliminer le terme "board"
(le surf, le skate). Mais, l'acclimatation du mot planche en français
pour traduire board. Cf. planche à voile, à roulettes etc...
Surfer : au sens propre, faire du surf. Au sens figuré s'impose
l'idée que surfer c'est faire de la voltige en se maintenant en
haut de la vague (même si en réalité, dans certains cas, le surfer
se laisse enrouler par la vague et évolue en glissant à
l'intérieur), d'où l'idée de virtuosité, de maîtrise. Idée de
glisser avec aisance dans une situation périlleuse, où l'équilibre
est instable, deb bine se débrouiller". Exemple relevé dans Le
Monde : "Les Femmes savent surfer sur les apparences" ! Se combine
ici l'idée de savoir "naviguer" entre les écueils, et "être
capable" de se maintenir debout, sans tomber.
D'où l'idée de virtuosité, d'aisance, qui est liée à la notion
plus générale de la "glisse", dérivée des sports de glisse où la
perfomance n'est pas chronométrique mais justiciable d'une
évaluation "esthétique".
Au sens figuré, certainement à mettre en rapport avec l'expression
plus ancienne "être au creux de la vague", qui a un sens
psychologique opposé : "être au plus bas". Surfer consiste à être
au contraire sur la vague, donc "au plus haut".
A rapprocher de certaines expressions comme "la déferlante"
X OU Y, qui utilise la même métaphore de se laisser "porter par la
vague", expression assez fréquente. On retrouve cette idée dans
des expressions comme la "vague rose" (pour les élections par
exemple qui devient en cas de succès massif le "raz de marée"). On
dira que X est venu à un poste de responsabilité porté par la
vague X ou Y du nom du parti ou de la formation à laquelle il
appartient. Ce qui est une manière particulière et bien connue de
surfer, c'est à dire de se débrouiller.
Surfer : usage particulier depuis l'apparition d'Internet : image
! on se déplace dans Internet selon le principe du "zapping", on
cherche non pas à explorer un point précis mais à mener
investigation superficielle tous azimuths (au dessus de la vague).
On s'en tient "à l'écume" des choses, pour connaître un maximum de
possibilités comme le téléspectateur qui passe d'une chaîne à
d'autre sans approfondir la recherche.
On retrouve l'idée de la "glisse", modifiée ici par l'idée
d'évoluer facilement dans un univers labyrinthique. Idée de s'y
retrouver dans un univers complexe, où il existe une multiplicité
de choix possibles renvoie à l'idée des virtualités à exploiter.