PARACHUTE
Par: (pas credité)
Deux siècles de parachutage, ça compte ! C'est pourquoi on a eu la
bonne idée d'organiser en Turquie les "Jeux de l'air" qui se
déroulent du 12 au 21 septembre.
Ça fait donc deux cents ans que le premier parachute s'est ouvert ?
C'est oublier cette fête de 1306, donnée par l'empereur de Chine
et durant laquelle des acrobates s'étaient jetés du haut des plus
hautes tours du palais, en tenant à bout de bras de petites
structures en bois sur lesquelles ils avaient tendu des toiles.
Mais le mot parachute, qui date de 1784, est quand même très
marqué par cette année 1797, le 22 octobre, où André Garnerin, sur
l'emplacement de l'actuel Parc Monceau, s'élève en ballon à une
hauteur de mille mètres. Puis il libère son ballon et se laisse
tomber dans sa nacelle, à laquelle il avait pris soin d'accrocher
un système de freinage qui constitue le premier parachute.
Le mot depuis a fait fortune, et a donné quelques dérivés simples :
parachutisme, parachutiste ... et un sens dérivé, qui appartient
au vocabulaire électoral. Un candidat parachuté s'oppose au
candidat local, qui connaît le terrain, il est en général envoyé
de Paris, par la direction de son parti parce qu'il a déjà une
certaine notoriété personnelle.
Parachute utilise le préfixe "para-", qui vient du verbe latin
"parare", avec le sens de protéger, de prémunir. C'est une
formation qu'on retrouve dans plusieurs mots français, liés en
général à un sens de protection : parasol, parapluie, paratonnerre
ou paravent. Le dernier né est le parapente qui ne protège pas
vraiment de la pente, mais qu'on a formé sur le modèle de
parachute.