MARIONNETTE

Par: (pas credité)


Les marionnettes sont à l'honneur à cause du festival de
Charleville-Mézières qui met cette année l'accent sur les
marionnettes japonaises, car c'est l'année du Japon.

Mais nous n'allons pas parler du Japon, ni du "bunraku", cette
forme de spectacle de marionnettes traditionnelles. Nous allons
simplement nous intéresser aux marionnettes, c'est-à-dire à
l'origine aux "petites Maries".

Mais le sens du mot a bien changé avec le temps. Au 15ème siècle,
une marionnette est une pièce de monnaie à l'effigie de la Vierge.
Puis une petite poupée qui représente toujours la Vierge et qu'on
transporte lors des processions mariales, petite poupée bien soignée,
bien coiffée, bien habillée.

De là, l'évolution est compréhensible : la marionnette est devenue
une figurine qu'on manipule et à qui on fait jouer des rôles
théâtralisés.

Mais le mot, au figuré, a également désigné un personnage sans
caractère, ou bien qui gesticule beaucoup et inutilement. Un peu
comme le pantin qui renvoie à une marionnette plutôt grossière
mais dont les sens figurés sont encore plus péjoratifs. Cela fait
allusion à un personnage sans volonté propre, mais aussi à son
aspect désarticulé, grotesque et peu sympathique. Celui qu'on
traite de pantin se donne des airs sérieux et solennels sur
lesquels on ironise.

Quant au fantoche, il ne vient pas de fantôme, mais s'apparente
peut-être au pantin. Il appartient surtout à un certain
vocabulaire politique, qui désigne ainsi un chef d'Etat sans
autonomie, sans vraie liberté, manipulé (comme un pantin) par des
puissances politiques et économiques qui préfèrent rester
anonymes.