IMPOTS
Par: (pas credité)
L'actualité est secouée par les "impôts" ! On vient de rendre
publique une enquête qui indique que les foyers à hauts revenus
sont plutôt avantagés par notre fiscalité. On connaît les
dispositons de la nouvelle CSG. Le tiers provisionnel n'est pas si
loin... on ne parle que de ça.
Ce mot d’"impôt" est bien vieux. Et il est concurrencé par celui
de "contribution", plus administratif. Pourtant, "impôt" est
encore un mot utilisé officiellement, en général au singulier :
l'impôt sur le revenu.
Dans la langue courante, on parle plutôt des "Impôts" au
pluriel... avec un sens plus collectif, plus général que vraiment
singulier. Comme le calcul de l'impôt est compliqué, c'est par
excellence le domaine des technocrates. Il était donc normal que
les impôts modernes aient des noms également compliqués, donc
facilement siglés : on utilise les initiales.
CSG pour contribution sociale généralisée, TVA pour taxe à la
valeur ajoutée, ISF pour impôt sur la fortune, etc.
Pourtant les noms des impôts de l'ancien régime étaient plus
concrets, parfois plus évocateurs, comme les "aides" (il fallait
bien "aider" son seigneur), la "dîme", qui signifie le 10ème
puisque c'était cette proportion de la récolte qu'on donnait à
l'autorité, féodale ou parfois religieuse. Aujourd'hui encore,
"prélever la dîme" signifie faire un prélevement privé, en général
illégal, sur une transaction, un gain, un salaire.
La taille et la corvée étaient d'autres formes d'impôts, en argent
pour le premier, en nature pour le second.
Et comme les règles de l'impôt étaient souvent soumises au bon
vouloir du seigneur, il nous en est resté l'expression "taillable
et corvéable à merci".