PRION
Par: (pas credité)
Le mot est à la mode puisqu'on l'a beaucoup entendu à propos de la
crise de la vache folle et que cette crise connaît de nouveaux
développements. A la mode aussi puisque "l'inventeur" du prion
-ou son découvreur- vient de recevoir le Prix Nobel de médecine.
Le "découvreur" de ce principe du "prion" et en tout cas le
découvreur du nom "prion", c'est Stanley Prusiner, qui, en 1982, a
jeté les bases d'une théorie assez révolutionnaire et toute
nouvelles : certaines maladies infectieuses ne sont dues ni à un
virus, ni à aucun micro-organisme et même, ce n'est pas exactement
du vivant qui gît au coeur du mal.
Qu'est-ce alors ? Un "Prion", c'est-à-dire une protéine capable d'infecter
certaines molécules qui l'entourent et de se répliquer elle-même.
Pourquoi l'appeler "prion" ? A cause de "Prusiner" bien sûr. Le
chercheur a pris les 2 premières lettres de son nom et y a ajouté
un suffixe "ion".
Et pour alimenter le narcissisme scientifique, rien n'est plus
agréable que de donner son nom à une sale bestiole. Si méchante
soit-elle, elle vous suivra toujours et c'est toujours ça de pris
sur l'éternité !
Stanley Prusiner se situe ainsi dans la lignée de Percival Pott
(avec le mal de Pott, cette tuberculose des vertèbres) ou de James
Parkinson, qui identifiera la "paralysie agitante" qu'on appelle
communément "la maladie de Parkinson"
Plus proche encore de Prusiner, Robert Koch qui a légué son nom,
non à une maladie mais à un bacille : le célèbre bacille de Koch,
agent porteur de la tuberculose.
Enfin, le plus célèbre, linguistiquement, est Pasteur, qui nous a
laissé verbe et nom : pasteuriser et pasteurisation, principes
qui permettent de se prémunir contre les germes de fermentation et
de bactéries pathogènes.