MASTERS
Par: (pas credité)
C’est la saison des « masters », ces compétitions qui se déroulent en ce moment ou viennent de se dérouler pour certains.
« Masters » : compétition réunissant les huit ou douze (selon les années) meilleurs joueurs, les mieux classés au classement ATP (association des tennismen professionnels), classement obtenu par addition des points gagnés dans les tournois officiels au cours de l’année écoulée.
Les « masters » : terme qui signifie « maîtres » (s’emploie surtout au pluriel) mais on entend parfois dire le « masters ». S’utilise aussi en golf. Tennis et golf ont longtemps été considérés comme sports d’élite. L’appellation « maître » que l’on peut opposer à celle de champion garde l’idée de la maîtrise dans un art (cf. aussi les maîtres d’armes en escrime).
Les masters se jouent selon un système de poules, les deux premiers de chaque poule jouant ensuite en élimination directe jusqu’à la finale, ce qui explique l’acharnement dans ce genre de compétition.
Et pourtant, l’emploi du mot « maître » renvoie à une idée beaucoup plus sereine. Le maître allie le savoir-faire, le savoir tout court et une certaine éthique, comme s’il avait dépassé le stade de la performance et qu’il était prêt à transmettre à ses disciples, à former des futurs maîtres.
Ce qui explique qu’on utilise souvent ce genre de mot en ce qui concerne les Arts Martiaux, des disciplines qui souvent enseignent des sciences de combat, avec l’idée qu’elles ne seront pas utilisées pour faire le mal. Le maître est donc celui qui sait à quoi peuvent s’appliquer ses compétences.
Enfin, le mot « maître » a servi à forger une expression du langage courant, qui signifie simplement qu’on maîtrise une discipline, qu’on y excelle : « je suis passé maître en cet art », expression un peu ancienne, encoure courante, et parfois même utilisée de façon ironique : « il était passé maître dans l’art de mettre les gens mal à l’aise, avec un mot ».