CIRQUE

Par: (pas credité)


Les Nouveaux Nez , Que Cir Que, le Cirque O, le cirque Plume, Archaos… Ce
qu'on appelle, peut-être un peu abusivement le " Nouveau Cirque " fleurit
en ce moment plus que jamais. Pourtant, ce nouveau cirque d'antan en est
plus vivant que jamais. Bonne raison pour s'interroger sur ce mot ?
Pourquoi pas…
Le nom du genre est une métonymie, dans la mesure où cirque a d'abord
désigné une forme. Le cirque, de la famille de circa = autour était chez
les Romains une construction circulaire - c'est-à-dire ronde, qui
accueillait des jeux sanglants et populaires. Le mot, en français a
d'ailleurs gardé un sens différent et géographique : Mourèse, Gavarni
Navacelle sont d'impressionnantes zones encerclées de montagnes.
Et ce n'est qu'au 19ème siècle, que le mot s'est spécialisé dans le sens du
spectacle qu'on lui connaît aujourd'hui : Le cirque Franconi, avec ses
divertissements équestres a probablement été le premier cirque très célèbre
en France. Et de l'espace circulaire où se déroule le spectacle, le mot a
fini par désigner le spectacle lui-même. Quant à cet espace circulaire, il
fallait pour être précis lui trouver un nom bien à lui : ça a été la piste.
Le mot vient de l'italien perstare = broyer, qui désignait le chemin suivi
par les chevaux le long du manège. Et le sens du mot a évolué du parcours à
l'espace qu'il délimitait.
Un mot sur ce qu'on fait sous le chapiteau maintenant (le chapiteau,
c'est-à-dire la tente qui abrite le spectacle - et chapiteau, comme piste
fonctionnent souvent comme métonymie du cirque).
Parmi les numéros les plus traditionnels, on trouve les jongleurs, les
funambules, les acrobates, les clowns.
Le jongleur n'est pas nouveau, mais au Moyen-Age, le mot avait un sens
différent : il dérive de jocus, plaisanterie. Et au départ, le jongleur
plaisante, raconte des blagues, dit des poèmes, et petit à petit se livre à
des tours d'adresse en même temps. Les tours prévalent, et voilà notre
jongleur moderne, avec balles, massues, torches…
Le funambule est un danseur de corde (un peu comme un fildeferiste) dont le
nom est calqué sur le latin (funis = corde ; ambulare = marcher).
Les acrobates viennent du grec : ce sont ceux qui marchent sur la pointe
des pieds, et par extension les danseurs. Graduellement, le mot, en
français, s'est spécialisé pour désigner les équilibristes qui se livrent à
des exercices périlleux qui défient la pesanteur.
On finit sur le clown, bouffon du cirque anglais, parfois orthographié
cloune au siècle dernier, qui a désigné un personnage comique conventionnel
qui s'est imposé pour englober de façon générique tous les personnages
comiques typés (Paillasse, Auguste, clown blanc, etc.).