SORBONNE/UNIVERSITE
Par: (pas credité)
1) Sorbonne : le nom vient de Robert de Sorbon, du nom d'un village près de
Rethel (Ardennes) où il naquit. Après avoir franchi les différents grades,
il devient maître en théologie. En 1255, il acquiert une maison rue
Coupe-Gueule. En 1258, il acquiert les maisons voisines grâce à la
générosité de Louis IX (futur Saint-Louis). Il ouvre un collège réservé aux
étudiants pauvres qui font de la théologie. La fondation est reconnue par
le Pape en 1259, et s'agrandit rapidement. Il reçoit des rentes qui lui
assure un financement régulier. Ce collège devient rapidement le siège de
l'Université de Paris et fait connaître son fondateur sous le nom de son
établissement la Sorbonne, dans toute l'Europe.
Elle devint à l'époque moderne le siège de la faculté des sciences humaines
et des lettres à Paris, avant d'être divisée à son tour en plusieurs
facultés.
Dérivés : sorboniste, bachelier, docteur en sorbonne à l'époque médiévale
(théologie).
Sorboniqueur : terme ironique que l'on utilisait pour désigner les
disputeurs de l'école et notamment les docteurs en théologie. Allusion aux
incessantes querelles de droit canon qui agitaient les théologiens. Le
suffixe en eur rappelle les "rhétoriqueurs".
Sorbonard : familier, relatif à la Sorbonne ; s'emploie péjorativement,
avec la nuance d'intellectuel un peu rassis. C'est un sorbonard =
universitaire (ou étudiant) un peu poussiéreux.
2) Université : autrefois corps de maîtres établi par autorité publique et
ayant pour objet l'enseignement de la théologie, de la médecine et des sept
arts.
Aujourd'hui : corps enseignant unique pour toute la France, placé sous la
direction du Ministre de l'Education Nationale (s'écrit avec majuscules). Un
agrégé de l'Université des facultés d'une même académie.
Universitaire (le "resto U").
Universitaire : enseignant à l'université, quel que soit son grade.
3) Faculté Corps scientifique ou littéraire chargé d'un enseignement
spécial dans une université. Il y avait autrefois quatre facultés :
théologie, médecine, droit et arts. Depuis la création impériale celle des
arts a été divisée en faculté des lettres et faculté des sciences. Puis
celle des lettres s'est adjointe l'appellation sciences humaines.
La Faculté (avec majuscule et employé sans précision = la Faculté de
médecine. S'emploie de façon pédante et/ou ironique pour désigner le corps
médical : "il a suivi les avis de la Faculté" = il a suivi les conseils
de soins qu'on lui a prodigués.
Abrégé souvent en "fac" : il est étudiant à la fac, il est prof de fac,
etc.