SPARTIATE ETC…

Par: (pas credité)


Une discipline spartiate = une discipline très dure, sans égard pour le
confort du corps. Cela évoque un entraînement corporel très rigoureux, des
conditions de vie difficiles matériellement c'est-à-dire lit dur, marches longues,
pas de chauffage ou de commodités…
pas de douceur de vivre… On vit " à la spartiate ".

Le mot vient de la ville de Sparte, dans la Grèce antique, dont on raconte
que les citoyens étaient élevés dans le goût du dénuement, et aguerris aux
privations. Mais en français classique, spartiate à tout d'abord évoqué non
seulement l'austérité, mais un patriotisme effréné, une mystique de la patrie.

Les spartiates, peu enclins au plaisir ne l'étaient guère plus au
bavardage. Peu diserts, ceux qui vivaient en Laconie et qu'on appelle
également laconiens ( ou lacédémoniens) ont l'honneur d'avoir donné
naissance à un autre adjectif qui leur survit : laconique.
Etre laconique : dire très peu de choses, et surtout de façon ramassée,
lapidaire, concentrée. C'est utilisé souvent pour les réponses brèves
lorsqu'on attendait qu'elles soient développées.

A l'opposé on a marseillais. On sent beaucoup plus clairement la référence
à une ville, qui existe encore, avec son accent et ses mythes et légendes.
" Dis tu es de Marseille ? " se dit non pas à quelqu'un qui parle trop,
mais à quelqu'un qui en dit trop, qui exagère.
C'est l'histoire de la sardine si grosse qu'elle a bloqué le port.
On utilise peu l'adjectif seul. On dit : " Tu es de Marseille " (cf supra)
même et surtout si ce n'est pas vrai ou " c'est ton côté marseillais, ton
esprit marseillais… ".

Moins fréquent, plus ambigu : " il est très florentin " = il a le goût du
secret, de l'intrigue. Il aime le jeu politique, l'exercice du pouvoir, et
il est un peu manipulateur. Le sens du mot vient sûrement de ce que
Machiavel était " florentin " ( au sens propre ), mais " florentin "
n'est pas l'équivalent de " machiavélique".

Dernière grande ville à avoir accouché d'un adjectif : Byzance.
Byzantin : subtil à l'excès.
Querelles byzantines : disputes infinies sur des points de détails. Se
réfère aux querelles théologiques ininterrompues dont l'empire byzantin
fut le théâtre jusqu'au IX ème siècle.