MARIN

Par: (pas credité)


On sait que la mer est très productive, même dans le domaine du langage.
Elle a aussi donné naissance au marin, d'abord adjectif ("faune marine",
etc.) puis nom. Au départ, en 1756, le marin est officier, puis simplement
celui dont le métier est de naviguer. Attention, le marin n'est pas le
marinier qui, lui ne fréquente que l'eau douce, et parcourt des canaux sur
les péniches.

Mais quand les mots se composent, leurs spécialités changent : si le marin
est un homme, le sous-marin est un bateau, et les marins qui s'en occupent
sont des sous-mariniers.

Quant au verbe mariner, il a divers emplois : on peut faire mariner une
viande ou un poisson, dans une "marinade" : ça l'attendrit, lui donne
du goût, et au bout d'un certain temps, la marinade agit comme une
cuisson.
L'important, c'est la durée, ce qui explique le sens figuré et
familier du mot : faire mariner quelqu'un, c'est le faire attendre, ou même
lui faire attendre une réponse ou une décision.

Et ce verbe mariner se croise alors avec un autre mot argotique qui a
sensiblement la même signification : marner.
Terminons avec deux derniers sens du mot marine : dans un contexte
spécial, une marine est une peinture, un tableau qui représente la mer et
les bateaux.
Et puis marine sert de plus en plus d'abréviation à la couleur bleu marine
(un pantalon bleu marine…) c'est-à-dire, couleur de mer… ou simplement de la
couleur de l'uniforme des marins.