PILOTE

Par: (pas credité)


C'est un vieux mot (XIVème siècle) que le mot "pilote". Il nous vient de
l'italien "peloto", emprunté au grec byzantin "pédon" = gouvernail,
partie plate de la rame.
Depuis l'origine, le mot appartient au vocabulaire maritime.
Premiers sens : celui qui dirige un navire, celui qui fait manœuvrer
un bateau à l'intérieur d'un port ou dans une passe difficile (il vient de la
terre, rejoint le bateau et assiste le capitaine).

Un autre mot, aujourd'hui encore, est uniquement lié au monde de la mer :
"pilotier" : jeune homme qui se prépare sur un navire, aux fonctions
d'officier de marine.
Mais aujourd'hui, le terme a déserté le grand pré liquide pour s'envoler
dans les airs. Le pilote est surtout celui qui est aux commandes de
l'avion. (Y a-t-il un pilote dans l'avion ?). On a donc les expressions :
brevet de pilote - pilote de ligne - pilote de chasse - pilote d'essai,
etc.
Le mot est lié à une notion de compétence (et de concentration, de
sang-froid - le pilote a des responsabilités). Il est lié également à
une notion de compétition, de vitesse et de là, on quitte l'azur :

Pilote de course : auto, moto, 24 h du Mans… Le mot ordinaire serait
"conducteur" (d'une voiture, d'une moto mais on ne dit jamais conducteur
d'avion).
On voit la différence avec les verbes : conduire une voiture n'est pas
piloter une voiture. Piloter une voiture, c'est plus rapide, plus risqué,
et surtout plus technique.
L'action est associée au prestige du tableau de bord : il faut savoir
utiliser la machine, une technologie moderne : on entend donc les
expressions : piloter un ordinateur (c'est un peu pour rire…), mais aussi
piloter une enquête, une recherche, un rapport : c'est l'organiser, en être
responsable, coordonner les travaux, en tirer les conclusions.