POSTE
Par: (pas credité)
Cette fin de mois d'août a été propice aux derniers envois de cartes
postales, souvenirs de vacances tardifs, mais encore acceptables. Et la
poste, là encore, va nous sauver.
Ce mot n'a pas toujours été lié au transport du courrier. Au départ, il
s'agit d'un relais qui permettait de changer les chevaux lors d'un long
trajet. De là, l'expression vieillie mais encore comprise : "courir la
poste" = aller très vite. Par extension, au XVIIème siècle, la poste a
désigné la distance qui séparait deux relais.
A partir de la fin du XVIIème siècle, la poste devient le service qui
achemine le courrier, et nous donne ainsi le postillon, celui qui conduit
la malle-poste. Et la poste fonctionne si bien qu'on en a tiré "passer
comme une lettre à la poste", c'est-à-dire très facilement. L'expression
s'emploie, au départ, en ce qui concerne les aliments qui s'avalent et se
digèrent facilement (on la trouve chez Brillat-Savarin en 1826).
Depuis la fin du XIXème, la Poste, c'est l'administration publique qui a le
monopole du service de la correspondance. Après les PTT (Poste, télégraphe,
téléphone) et les P et T (pas les PT, bien sûr, qui feraient sourire ; les
P et T sont les Postes et Télécommunications) ces administrations ont pris
de la distance. On a la Poste et les Télécom.
Toujours est-il qu'on a gardé quelques termes qui sont associés à cette
belle administration : la levée, le tri, l'expédition, la distribution,
etc. Et surtout, les hommes qui s'en chargent : les postiers, et
évidemment les facteurs.