MEC - TYPE - QUIDAM
Par: (pas credité)
C'est l'histoire d'un mec (cf. Coluche) = un "type", un "gars", un bonhomme. Mot
très familier, très employé dans la langue parlée. Sa familiarité a changé :
très courant depuis 20 ans, et beaucoup plus admis, beaucoup moins
vulgaire (encore un peu, mais pas "bezef").
Au départ, mot d'argot - au XIXème siècle il signifie un chef, un homme
énergique. Par extension, un proxénète, un "mac", un "maquereau".
Aujourd'hui, le mot a quitté le vocabulaire de la prostitution. Jadis, on
disait un "gars", il y a quelques décennies, on disait plutôt un "type" : à peu
près les mêmes emplois familiers.
Au départ, même encore maintenant, "type" veut dire "modèle", "genre".
- Qu'est-ce que c'est comme type de musique ?
- De la musique légère !
Donc, "type", au départ veut dire "genre d'homme". Le mot semble nier
toute identité à la personne qu'il désigne, comme individu. Encore employé,
pas vraiment familier mais d'un usage particulier.
Presque toujours péjoratif (un individu "louche" - j'ai aperçu un individu
qui s'enfuyait). On l'emploie souvent pour parler de quelqu'un dont on ne
connaît pas l'identité, le nom, justement, c'est là son sens : il lie
l'anonyme et le suspect. Le mot est souvent associé au vocabulaire
administratif et policier. En Afrique, c'est une injure : "Va donc, eh,
individu ! ".
Autre mot familier mais vieilli, un "pékin". "J'ai rencontré dans l'autobus
un "pékin" qui m'a marché sur les pieds, puis injurié d'ailleurs".
Le mot apparaît sous la Révolution. Utilisé par des soldats originaires du
Midi, il désigne un civil. Il ne vient pas d'une référence à la capitale
chinoise mais du provençal péquin (= petit, comme l'espagnol pequeno).
Bien que rarement, le mot est encore employé aujourd'hui pour désigner
quelqu'un qu'on ne connaît pas, ou qu'on veut assimiler au Français moyen,
à l'homme de la rue : "Le livre est intéressant mais trop technique : pour
le 'pékin' moyen, c'est incompréhensible".