AVENT

Par: (pas credité)


Avent/Carême : deux dénominations des périodes du calendrier religieux :

1) Le terme d'"avent", oublié à une certaine époque, a été remis en
circulation avec la diffusion des calendriers de l'Avent à l'intention des
enfants. Ces calendriers, qui débutent au 1er décembre, représentent à peu
près le temps de quatre semaines qui précèdent la fête de Noël. La durée
de quatre semaines correspond à la durée effective de l'Avent dans le
calendrier liturgique.
Avent vient du latin adventus (même étymologie que le mot aventure : ce qui
doit arriver), et signifie "arrivée" (rien à voir avec avant/après) : il
est le temps de l'attente qui précède la naissance (Noël = natalis, en
latin, -né) de Christ dans la liturgie catholique. Période de méditation et
de prière, d'où quelques expressions :
"L'avent de Bourdaloue (ou Bossuet)" : l'ensemble des prêches, des sermons
prononcés pendant les quatre dimanches de l'avent par un prédicateur de
renom.
"Jeûner son avent" : observer le jeûne pendant la période.

2) Comparable à la période qui précède Pâques : le carême.
Comparable à l'avent, en ce qu'il s'agit d'un temps précédant une fête de
calendrier liturgique. Carême est plus connu, peut-être en raison des
contraintes qui l'accompagnaient jadis.
Carême : étymologie, "quadragesimus" = quarantième jour (avant la date de
Pâques). Période marquée par l'observance d'un jeûne, d'où une série
d'expressions :
"Carême prenant" : expression signifiant "carême commençant", qui désigne
les trois jours du début du carême qui s'achève sur le Mardi-Gras. Par
extrapolation, signifie joyeux drille, bon vivant (il n'a pas encore
commencé le jeûne).
"Face de carême" = à l'inverse de l'expression précédente = pâle et livide,
liée à l'idée du jeûne.
"Arriver comme Mars en carême" : arriver de manière inévitable, de façon
régulière, impossible à éviter (Mars tombe inévitablement dans la période
de carême, quelle que soit la date de Pâques.
Curieusement, par oubli de son sens littéral, l'expression prend parfois
pour certains usagers le sens contraire : mal tomber, tomber de manière
imprévue, inopinée, inopportune. Peut-être parce que le carême, période
d'abstinence, est senti comme mal venu, quelque chose dont on se passerait.