VOLCAN

Par: (pas credité)


Etymologie : le dieu Vulcain des Romains, dieu des forgerons dont la
légende dit qu'il avait installé sa forge sous l'Etna. Boiteux à la suite
d'une chute du haut du ciel d'où il avait été précipité par Jupiter dans un
moment de colère. Epoux de Vénus.

Le mot se popularise en français à partir de l'espagnol "volcan" (fin
XVIème). Le mot se généralise à la suite de la découverte des volcans du
nouveau monde et prend alors un caractère nettement géographique pour
désigner un type de montagnes spécifique.

De "volcan", dérivent l'adjectif "volcanique" (une éruption volcanique) et
"volcanisme" (l'ensemble des phénomènes liés à l'activité des volcans) qui
s'est imposé de préférence à la volcanicité.

La concurrence entre "vulcanus" latin et volcan espagnol expliquent
l'hésitation dans la formation des dérivés : on dit aussi bien
"vulcanologue" que "volcanologue" (ou vulcanologie / volcanologie) pour
parler des scientifiques et de la discipline qui s'occupent d'étudier les
phénomènes volcaniques. Ces mots viennent de l'anglais, qui, lui-même
possèdent les deux formes correspondantes.

A noter un dérivé particulier : "vulcaniser" et "vulcanisation". Opération
consistant à traiter un caoutchouc à l'aide du soufre pour le rendre plus
résistant (pour les pneus, par exemple). C'est le chimiste Haccock,
inventeur du procédé qui le nomme ainsi.

Cette appellation est sans doute liée au fait que le mot "vulcain" était chez
les alchimistes le nom du soufre. Celui-ci est en effet souvent rejeté par
les volcans (cf. le nom d'un volcan des Antilles, la "Soufrière").

Sens dérivés :
Volcan = personne au caractère ardent, impétueux, on trouve le même sens
pour l'adjectif. S'emploie souvent pour une femme (plutôt que pour un
homme), dont le tempérament est "explosif", exubérant. L'adjectif est
d'ailleurs souvent associé au substantif "tempérament" (volcanique).
Etre sur un volcan, danser sur un volcan : expression utilisée et
popularisée à partir de 1830 (suite à un mot célèbre prononcé à la veille
de la révolution de juillet, disant que "nous dansons sur un volcan") et
peut-être dès une date antérieure : être dans une situation instable et
dangereuse avec l'idée d'inconscience et d'insouciance (danser).

Cette expression a été popularisée, sous une forme dévoyée par Joseph
Prudhomme, personnage créé par Henri Monnier, incarnation du petit
bourgeois suffisant et stupide, par sa formule sentencieuse : "Le char de
l'Etat navigue sur un volcan", présentée comme le prototype de l'image
prétentieuse, solennelle et incohérente.