DON QUICHOTTE
Par: (pas credité)
Les mots et expressions liés à Don Quichotte, l'histoire de Cervantès sont passés dans le langage commun.
1) Don Quichotte : devenu nom commun, "un Don Quichotte" ;
- soit un homme qui se fait le champion de causes qui ne sont pas les
siennes, qui défend sans discernement ce qu'il pense être la morale d'honneur…
"Jouer les Don Quichotte" ;
- soit un homme grand et maigre, comparable à la silhouette de Don Quichotte
d'où le "don quichottisme" (parfois écrit attaché en un seul mot) =
attitude de celui qui défend à tout propos et hors propos la justice, la vertu, l'équité.
NB : dès le XVIIème siècle, en France, Don Quichotte est surnommé "le chevalier
à la triste figure" (dictionnaire de Furetière, 1690), expression passée dans le
langage courant, pour désigner quelqu'un de maussade, à l'air morose.
Expression de "se battre contre les moulins à vent" : allusion à l'épisode le plus
célèbre du roman, celui où Don Quichotte se bat contre les moulins à vent, édifices
nombreux et familiers (encore aujourd'hui) dans sa province, la Mancha, aux
confins de l'Extramadure, qu'il prend pour des géants métamorphosés par un
magicien. D'où "lutter contre des ennemis imaginaires", se battre contre des
adversaires qui n'existent pas, d'où "se battre en pure perte".
"Rossinante" : le nom du bidet qui sert de monture à Don Quichotte. Par extension,
mauvaise monture, cheval de pauvre qualité. Certainement à rapprocher de "rosse",
terme issu de l'allemand "ross" = coursier, qui désigne, presque à la même époque
(XVIème siècle), un mauvais cheval.
2) Autres personnages : "Dulcinée", la servante d'auberge que Don Quichotte
prend pour une princesse : il fait d'elle la dame de ses pensées selon la tradition
de l'amour courtois. Par badinage, terme utilisé pour parler de la femme aimée,
avec une nuance de moquerie ou d'ironie : "C'est sa dulcinée". Le mot fait référence
à l'idée de "douceur", en espagnol "dulce" = doux.