METIS

Par: (pas credité)


1° Issu du bas latin mixticius "né d'une race mélangée". La prononciation du "s" final s'explique par l'influence des formes "mestice" fréquentes au XVII ou XVIIIe, sans doute par contamination du portugais ou de l'espagnol.

Sens initial, ce qui est fait par moitié d'une chose et par moitié d'une autre : une toile métisse.

Au moyen âge, signifie "de basse extraction", pour des personnes.

2) Le sens moderne s'est appliqué d'abord aux animaux pour indiquer un croisement de races.

A partir du portugais "mestiço", le mot a pris le sens de "personne dont le père et la mère sont de race différente". Le terme s'applique d'abord au Brésil pour désigner un indigène né d'un père indien et d'une femme blanche ou l'inverse, le mot d'abord adjectif, de vient très vite substantif (masculin/féminin).

3) Métissage : apparu au XIXe, employé en zoologie et en botanique, aussi bien que pour les êtres humains.

Le mot fait aussi l'objet d'emplois figurés au sens contemporain : le "métissage culturel" = le mélange des cultures. La notion de race disparaît pour laisser subsister seulement le sens de mélange, de mixité (même étymologie) entre les cultures.

4) On a utilisé à partir du XVIIIe l'expression "sang-mêlé" pour désigner le mélange des races et le mot est aujourd'hui quasi-synonyme de métis. On retrouve ici l'idée du mélange par le sang. Par comparaison dans le registre animal le "pur-sang" qui montre bien que le contraire de métis, mêlé, est pur (cf. l'épuration ethnique…).