CONTREFAÇON
Par: (pas credité)
1) Vient de "contrefaire", qui signifie imiter, souvent avec l'intention de se moquer de quelqu'un (synonyme de singer) : "contrefaire la voix", l'écriture de quelqu'un. De cette première acception dérive "contrefait" = difforme (idée d'une imitation manquée).
Puis imiter avec l'intention de tromper = "contrefaire des billets de banque", la signature de quelqu'un.
C'est de cette seconde acception que dérive la "contrefaçon" = reproduction illicite de produits, notamment d'articles de luxe.
2) De manière générale, la "contrefaçon" participe du domaine du faux. Ce mot, adjectif substantivé, s'applique :
- à un écrit à caractère juridique. Il a donné naissance au verbe "falsifier" : "falsifier des papiers d'identité".
- à une œuvre d'art : "ce Vermeer est un faux".
Le terme de "faussaire" désigne indifféremment quelqu'un qui commet un faux juridique (de "faux billets de banque") qu'un faux artistique.
3) "Plagiat" : étymologiquement = vol d'esclaves. Celui qui s'empare des esclaves d'autrui. On retrouve l'idée de déposséder quelqu'un de ce qui lui appartient.
Désigne aujourd'hui un emprunt abusif à une œuvre originale, en littérature particulièrement, et dans tous les domaines du livre. A donné "plagiaire" et "plagier" (piller la pensée d'un autre).
A rapprocher du "pastiche" : qui est également une "contrefaçon" mais avouée et souvent produite dans une intention plaisante et de la parodie : "contrefaçon caricaturale", qui cherche à tourner l'original en dérision. Par extension, pâle copie : "une parodie de justice" : une procédure expéditive qui ne respecte pas les règles du droit.