PLUME

Par: (pas credité)


Cinquième édition du Salon de la plume noire, toujours dans l'écho des manifestations "Lire en fête". Avec cette année un hommage spécial rendu aux écrivains de la corne de l'Afrique : Éthiopie, Érythrée, Djibouti, Somalie…

La "plume", depuis longtemps, est associée à l'écriture, à cause d'abord de la "plume" d'oie qu'on trempait jadis dans l'encrier.
Les images sont donc nombreuses qui mêlent "plume" et "écriture".
"Vivre de sa plume", par exemple, qui signifie qu'on gagne sa vie avec ce qu'on écrit, ce qu'on publie. L'expression s'emploie plutôt pour un écrivain que pour un journaliste, dans la mesure où le journalisme est un métier plus reconnu, souvent salarié. Il est donc moins étonnant qu'on en vive.

Par extension, la "plume" représente le style : "il a une bonne plume", ou même "c'est une bonne plume". Et si l'on dit, "il trempe sa plume dans du fiel, du poison, du vitriol", cela renvoie davantage à des journalistes, des polémistes qu'à des écrivains dont le souci est purement littéraire. Ces expressions sont un peu vieillies, et font plutôt penser à une époque où le débat d'idées se faisait essentiellement par écrit. L'audiovisuel a tendance à rendre tout ça caduc.

"Plumitif" est péjoratif : c'est un mauvais écrivain (ou un médiocre journaliste), alors qu'au départ ce n'était qu'un greffier ou un employé aux écritures.

Revenons à l'objet lui-même : après la "plume" d'oie, et celle d'acier (la Sergent-major, par exemple, qui crissait, bavait, jaillissait sur nos méchants tabliers noirs), on a eu le "stylo à plume". Ou le "stylo-plume", comme on dit aujourd'hui, car la tendance est à supprimer les prépositions, pour préférer les appositions juxtaposées. L'abréviation d'ailleurs est fréquente, dans une langue familière, et un argot des écoles. Mais pour s'y reconnaître, on change le genre du mot : on écrit plus avec "une plume", mais avec "un plume".