DROITS
Par: (pas credité)
On fête l'anniversaire des 10 ans de la Convention sur les Droits de l'Enfant, ou tout au moins de son adoption par les Nations Unies. On sait de quoi il s'agit : d'une sorte de charte qui précise un certain nombre de garanties fondamentales sur lesquelles les enfants doivent pouvoir compter : l'essentiel de ce qui leur est permis et de ce qui doit leur être assuré : "droit à l'éducation", au bien-être, à un nom et à une nationalité, aux loisirs…
Ce type de déclaration, d'ailleurs, sous forme de charte solennelle, semble se multiplier et fait, bien entendu, référence à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Cette Déclaration est fille de la Révolution, mais sa genèse remonte à des temps plus anciens. On trouve l'expression "droits de l'Homme" pour la première fois en 1774, mais la réflexion autour des droits naturels commence à être théorisée au XVIIème siècle, notamment en Angleterre avec Hobbes et Locke, et au sein du système juridique anglais avec l' "habeas corpus", les premiers "droits" inaliénables étant la vie, la liberté et la recherche du bonheur.
Au-delà de ces droits qui cimentent et entérinent une certaine catégorie d'êtres vivants, ce mot de "droit" est très utilisé pour exprimer certains devoirs de la société par rapport à l'individu : "droit au logement" (cf . association DAL) "droit au travail", "droit à l'image" (droit de regard sur l'utilisation de son image par les médias), "droit de réponse", quand on se considère comme diffamé par la presse ,(et ne parlons pas du "droit au bonheur")…
On le voit, tout ça tourne autour du respect de l'individu, et met en jeu une sorte de responsabilité collective par rapport à chaque élément singulier qui constitue l'ensemble. On se souviendra d'ailleurs que le mot "droit" a souvent pour corrélat le mot "devoir", qui précise les obligations de l'individu par rapport à la société qui l'environne.