L'ARRIVISTE

Par: (pas credité)


Le mot est très courant et toujours négatif. Ce qu'on reproche à l' "arriviste", ce n'est pas tant de vouloir arriver que de faire passer le désir avant toute autre chose : avant l'intérêt général, l'intérêt du travail, les sentiments, l'honnêteté, etc.

"Arriver" ? C'est-à-dire parvenir à une certaine position sociale, de pouvoir, de notabilité, de respectabilité, c'est plus social que pécuniaire.
L' "arriviste" est saisi dans une logique dynamique : il veut monter, évoluer...
Celui qui est arrivé est perçu de façon plus statique. Ce participe passé ("un homme arrivé") n'est pas forcément très flatteur, mais il est en tout cas beaucoup moins péjoratif qu' "arriviste" et parfois empreint d'une certaine admiration.

Le "parvenu" par contre est plus méprisé. Le mot ne pointe pas le chemin social accompli, mais la réussite financière et la richesse ostentatoire (qui s'oppose à l'argent, considéré comme plus légitime, de ceux qui sont riches depuis plusieurs générations, et donc le montrent moins naïvement).

Retour à l' "arriviste". Quelques images familières, moqueuses souvent, amusantes parfois, désignent cette attitude :
- il a les dents longues (peut-être parfois presque admiratif)
- il a les dents qui rayent/qui raclent le parquet
Exagération burlesque et forcément railleuse du précédent.

- il est dévoré d'ambition. L'image de la dévoration se retourne comme un gant.
- il est prêt à marcher sur n'importe qui, sur le corps de sa mère...
Idée de se servir des autres comme marche pied, pour "grimper".

Terminons avec le "grimpion", exquis helvétisme.