BABY
Par: (pas credité)
C'est le nom du salon "du tout jeune enfant…" qui s'est tenu à Paris et qui met en vedette un terme anglais, très bien compris en français et depuis assez longtemps, mais qui d'ailleurs est presque un peu désuet.
"Baby" évidemment signifie "bébé", et c'est même de ce mot anglais que dérive notre mot français. Dont acte. Mais, dans les années 50, dans une langue familière et amusée, on a commencé à employer le mot "baby" avec un sens que les Américains lui donnaient parfois : de façon un peu machiste, un peu nonchalante aussi, "baby" est l'équivalent de "poupée" : c'est une façon pour un homme d'appeler une femme. Et ce genre d'emploi bien sûr est très en rapport avec la mode de l'Amérique et même du rock naissant : "baby" traîne derrière lui un parfum de roman policier et de paroles de chansons.
Aujourd'hui, même si ce genre de jargon fait partie du cabinet des curiosités d'après-guerre, on retrouve "baby" dans quelques emplois, notamment en composition.
"Baby-sitter" est très courant, ainsi que son dérivé "baby-sitting", pour désigner la garde d'une jeune enfant en l'absence de ses parents. Et le salaire du "baby-sitter" sert très souvent d'argent de poche à de jeunes étudiants ou étudiantes.
Le "baby boom", l'explosion démographique qui a suivi la deuxième Guerre mondiale replace de nouveau ce terme dans cette période (le mot apparaît en 1953…), mais il semble assez bien intégré dans le vocabulaire contemporain, au point qu'il peut aujourd'hui désigner ce type de phénomène, quelle que soit la période où on le remarque.
Enfin le "baby-foot" est devenu très français. Lui disparaît progressivement des arrière-salles des cafés, mais au moins, sa prononciation avait perdu tout accent : "baby" et non "béby"…