BAS ET HAUTS : UNE METAPHORE VERTICALE POUR DIRE LE VETEMENT

Par: (pas credité)


Le petit "haut" est à la mode - ou plutôt le "p'tit haut". Le mot ne s'écrit pas, ou très peu. Il se prononce dans un langage spécialisé et probablement éphémère. Et il traduit le mot anglais "top" somme toute peu utilisé tel quel.

Ajusté, minimal, "tendance" et juvénile, le "p'tit haut" vit actuellement de belles journées et remplit les armoires des jeunes filles, à moins qu'il ne couvre légèrement le haut de leur corps. Le haut ? Oui, le haut ! Et voilà tout justement l'origine du mot, qui est censé recouvrir la peau, approximativement du nombril jusqu'au cou.

Pourquoi insister sur "p'tit" ? Peut-être parce que le "haut" est déjà utilisé avec d'autres significations, et désigne alors la partie supérieure d'un vêtement double : "haut" de pyjama, "haut" de maillot de bain, voire de jogging… Mais les yeux plongent vers le sol, ils seront parfois arrêtés à mi-pente, par les "bas" : ainsi se nomme le voile transparent ou opaque qui enveloppe la jambe et s'arrête en haut de la cuisse, le collant étant réservé aux "bas" qui prennent toute la taille. Ces indications par rapport à l'espace ne datent pas d'hier, puisque jadis, les hommes (alors que les "bas" et les "hauts" d'aujourd'hui sont généralement réservés aux femmes) portaient des chausses, et que ce vêtement se divisait en "haut" et en "bas" de chausses.

Maintenant, on sait qu'au-delà du "bas" et du "haut", le lexique de l'habillement a beaucoup donné du côté des dessus, des dessous, des sous-pulls aux surchemises, en passant par le pardessus et le survêtement.