LES PATRONYMES DES FORGERONS

Par: (pas credité)


Voilà qu’on a (rapidement) reparlé des "lefebvristes" – partisans de feu Monseigneur Lefebvre – à propos des fêtes de la Pentecôte. Mais des Lefebvre, il y en a beaucoup en France. De même que des Fabre, Fabrègue en Provence, des Faure et des Fargue en Auvergne, des Haurillon en Gascogne ou des Faivre au nord de la Loire…

Ces noms sont tous forgés sur le mot de métier qu’ils représentent : le "forgeron", et ils ont subsisté longtemps, alors que le nom de cette activité avait disparu depuis longtemps lui aussi : on a dit assez rapidement "maréchal" ou "forgeron", plus que "fèvre", qu’on ne trouve plus que sous la forme "orfèvre".
Mais ce nom a eu tant de succès parce que le "forgeron" est au départ l’artisan en général, le "faber" latin, celui qui fabrique.

Et on a, à partir de là, de nombreuses expressions : "c’est en forgeant qu’on devient forgeron" : la pratique et les erreurs conduisent à l’adresse et à la maîtrise. "Forger le caractère" signifie endurcir, avec l’idée qu’on passe par une épreuve, qu’on se trempe. "Se forger une opinion", c’est-à-dire se la façonner, après mûre réflexion.
Quant à "être entre le marteau et l’enclume", cela signifie qu’on est pris entre deux feux, et que dans ces cas-là, mieux vaut choisir son camp, plutôt que de risquer des coups qui viendraient des deux côtés.