SCENE

Par: (pas credité)


Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault ; Daniel Auteuil et Marianne Denicourt… De ces couples célèbres, on dit qu’ils sont associés à la «scène» comme à la ville ; c’est-à-dire au théâtre comme dans la vie.

La «scène» est donc un mot bien souvent lié au monde du théâtre, et ses nombreux emplois figurés se souviennent de cette origine.
La «scène», c’est d’abord l’endroit où se passe une action, et où se voit, où se montre une action. On dit (on disait plutôt, ces expressions sont un rien vieillies) monter sur la «scène», paraître sur «scène», pour signifier accéder à un poste important. Occuper la «scène» se dit toujours: c’est un peu une pose ; il s’agit d’un comportement théâtral, spectaculaire, fait pour être remarqué.

Par extension, la «scène» désigne un certain univers : la «scène» lyrique, la «scène» baroque, voire la «scène» politique : ce qu’on voit, ce qui se montre de la politique. Malgré tout, on utilise cette image en gardant sa source présente à l’esprit : quitter la «scène», c’est disparaître d’un certain monde, ne plus y être vu.

Mais, le mot «scène» a un sens tout différent : il désigne une partie d’une pièce, un fragment, un dialogue entre certains personnages. Il débouche ainsi sur le sens du mot qui renvoie à une action précise, un instantané, un tableau : une «scène» touchante, une «scène» horrible.

Et l’on débouche également sur un usage figuré, avec une spécialisation péjorative : une «scène» est une dispute, le plus souvent ostentatoire et théâtrale : la grande «scène» du II.