DOCUMENTAIRE

Par: (pas credité)


PARLER AU QUOTIDIEN DU 2 MARS 2001

Le festival « Visions du réel » nous conduit à nous interroger sur le sens du mot « documentaire » : c’est, en effet, une manifestation qui tourne autour de ce genre de films.

Un « documentaire » est un film, souvent court, mais pas toujours, qui le plus souvent ne s’articule pas autour d’une histoire inventée : pas de fiction, pas de fil narratif. Le film présente un sujet, l’illustre, le fait comprendre, l’éclaire, que ce soit la guerre des Malouines ou la culture de l’hévéa. Images d’archives, images neuves, interviews, commentaires sont quelques-uns des ingrédients les plus utilisés.

« Documentaire » dérive, bien sûr, de « document », un mot qui vient du verbe latin docere. Docere signifie d’abord enseigner. Le « document » est donc ce qui sert à instruire, et bien vite, désigne un écrit qui sert de preuve, qui donne un renseignement. Le mot a un usage souvent administratif, et renvoie couramment à une pièce originale qui apporte une information, ou témoigne de quelque chose : un acte de naissance est un « document » ; une lettre de Chateaubriand aussi.

Quant à la « documentation », c’est l’ensemble de pièces qui donnent des éléments de savoir. Donc, on se « documente » sur un sujet ; on est « documenté » ; on parle d’un dossier très « documenté », lorsqu’il est bien pourvu en renseignements précis.
Et le « documentaliste » est celui qui constitue et gère une bibliothèque ou un centre d’informations : il classe et traite l’information selon son contenu et sa forme. Le cas échéant, il l’évalue, la critique, ou même la suscite.