PORTE-BONHEUR
Par: (pas credité)
PARLER AU QUOTIDIEN DU 1er MAI 2001
Les manifestations, dit-on, ne font plus recette le 1er mai. Vrai, faux ? Ces choses-là tournent… Mais, la tradition de s’offrir du muguet porte-bonheur reste bien vivante. Même si cette année, les muguets sont menacés : l’ignoble temps qui a retardé le printemps, dans la partie nord de la France en tout cas, a sérieusement frappé la récolte de muguet.
Il est pourtant, en général, plus facile d’offrir du muguet que des trèfles à quatre feuilles ou des fers à cheval. Et tous ces éléments sont considérés comme des porte-bonheur. Porte-bonheur, mot composé invariable et sympathique (on écrit des porte-bonheur, sans que les portes, ni les bonheurs portent les marques du pluriel).
Mais, il existe plusieurs mots pour désigner des objets aux vertus plus ou moins magiques : grigri, mascotte, talisman, amulette…
La plupart sont d’origine étrangère, comme si le français était trop rationnel pour accueillir dans son lexique de tels mots.
Les différents mots recouvrent des réalités différentes : l’amulette et le grigri se portent sur soi, pour conjurer le mauvais sort ou les maladies. Amulette vient du latin, et grigri est d’origine inconnue, bien que très certainement exotique (mais une fois qu’on a dit exotique, on n’a pas dit grand’chose).
La mascotte est le seul porte-bonheur qui peut s’incarner dans un animal, voire une personne : la mascotte du régiment peut osciller entre le chien Rantanplan et Marylin Monroe, qui, elle, est parfois qualifiée de marraine. Quant à ce mot de mascotte, il désigne au départ, en provençal, le sortilège attribué à la sorcière Masco. Et on le trouve depuis 1867.
Terminons avec le talisman, plus complexe, puisqu’il il comporte des signes, gravés ou écrits, des mots ou des syllabes consacrés auxquels on attribue des pouvoirs surnaturels.