DICTIONNAIRE
Par: (pas credité)
PARLER AU QUOTIDIEN DU 6 SEPTEMBRE 2001
Enfin, un hommage à ce qui nous sert tant : le « dictionnaire ».
Le mot vient du latin diction, l’action de dire. Il s’agit, donc, de dire en français tel mot allemand, anglais, espagnol, etc.
Car les premiers dictionnaires étaient bilingues ; c’étaient des tables de concordance entre des lexiques de langues étrangères. Souvent doubles, français-anglais/anglais-français… Mais pas toujours : souvenons-nous des très célèbres Gaffiot et Bailly, les dictionnaires latin-français, et grec-français : ils n’allaient que dans un seul sens. Pour aller du français au latin, il fallait le Quicherat.
Mais alors, comment nommait-on ces ouvrages qui, dans une même langue, expliquaient les mots ? Jadis, on ne les appelait donc pas « dictionnaires », mais Trésors, ou plus précisément Thésaurus. Ces « trésors » désignaient, au départ, des collections d’objets précieux, jalousement amassés, et par extension, n’importe quelle accumulation de choses utiles. Alors, pourquoi pas des mots ?
Et puis, « dictionnaires » a pris son sens actuel, et s’est même abrégé en « dico », abréviation typiquement scolaire.
Quant aux grands dictionnaires, on les appelle, en France, par leur nom : le « Littré », le plus littéraire, coulé dans le bronze, une fois pour toutes ; le « Larousse » qui a longtemps été le seul dictionnaire populaire de référence. Et le « Robert », la grande nouveauté d’après-guerre, et le plus linguistique de tous.