APOCALYPSE

Par: (pas credité)


PARLER AU QUOTIDIEN DU 13 SEPTEMBRE 2001

C’est un mot qu’on a beaucoup entendu, ces derniers jours, à propos de la vague d’attentats terribles aux Etats-Unis. Vision d’ « apocalypse », spectacle « apocalyptique » – c’est-à-dire dans le langage courant, qui passe la mesure, qu’on a du mal à décrire, et surtout qui est extraordinaire, au sens étymologique du mot.

Non seulement ça passe l’ordinaire, mais on a même l’impression que ça passe l’humain, qu’on entre dans un autre ordre. Les images de terreur, mais aussi de cataclysme et de fin du monde : l’explosion finale, la catastrophe qui met un point final à l’histoire de l’humanité. Alors, bien sûr, l’expression est souvent utilisée un peu abusivement, comme un intensif facile. Pourtant parfois, on se dit que c’est l’image qui convient …

Au départ, le mot vient du grec, et signifie simplement révélation, découverte. Ça a d’abord été un nom propre, dérivé du latin ecclésiastique, et désignant des textes bibliques. On a donc les « Apocalypses » qui prédisent les derniers jours du monde, signées (et apocryphes) par Hénoch, Esdras, Noé, etc.

La plus connue évidemment est celle de Saint Jean, qui présente sept visions : les 7 étoiles et les 7 chandeliers ; les 7 sceaux du livre avec les 7 trompettes ; la femme, le dragon et la bête ; les 7 coupes de la colère et la grande Babylone ; le grand banquet de Dieu ; Satan lié pour mille ans et la terre nouvelle ; la Sainte Jérusalem.

Visions extraordinaires qui préfigurent la fin des temps, donc quelque chose qui échappe à l’entendement humain et aux catégories de notre intelligence, puisqu’on sera au-delà de l’espace et du temps.