EFFET

Par: (pas credité)


PARLER AU QUOTIDIEN DU 28 SEPTEMBRE 2001


Quels vont être les effets des récentes secousses qui ont secoué notre planète ? C’est ce qu’on se demande tous, mais pour l’instant, intéressons-nous seulement au mot « effet ».
Dans cette première phrase, « effet » est pris dans son sens ordinaire : une conséquence, un résultat…
Ce sens est ancien, c’est le premier que le mot rencontre en français, suivi d’un autre : l’effet désigne souvent l’impression qu’on fait sur quelqu’un : « on fait un bon ou un mauvais effet », « on fait un effet bœuf » (c’est familier, mais courant). Et cet effet est lié le plus souvent à l’apparence : « cette maison m’a fait un bon effet ».

Le mot correspond, par ailleurs, à un ensemble de moyens déployés pour impressionner, souvent de façon artificielle et calculée : « effets de manche » (rhétorique facile et pompeuse d’un avocat), « effets de jambes » ou de prunelle, qui appartiennent plus à l’arsenal de la séduction. Et les « effets d’annonce », chers aux politiques sont à ranger au même étage.
Quant aux « effets de lumière » et aux « effets spéciaux », ils nous emmènent dans le monde du spectacle et de l’illusion..
« Donner de l’effet à une balle », dans certains jeux comme le tennis, le ping-pong ou le billard consiste à modifier le comportement de la balle, et son rebond en particulier, en la faisant tournoyer sur elle-même en même temps qu’on la propulse.
Et pour surprendre et déstabiliser l’adversaire, rien de tel que l’« effet de surprise ».