ECHO

Par: (pas credité)


PARLER AU QUOTIDIEN DU 05 OCTOBRE 2001


On sait que le journalisme, qui est loin d’être une science exacte (ce n’est d’ailleurs pas une science du tout) fonctionne beaucoup par échos : échos de ceci, de cela, de tel endroit, de telle personne, de telle manifestation… Ce mot d’écho est ici pris dans un sens figuré ( c’est d’ailleurs souvent un mot que l’on retrouve dans les titres des journaux). Mais l’écho au sens propre est ce rebondissement de la voix, cette résonance qui lui survit quelques secondes ,en répétant ces derniers sons.

Pourquoi écho ? C’est qu’au départ, d’après la mythologie du moins, Echo était le nom d’une jeune nymphe. Et cette Echo, après avoir méprisé l’amour, revint de ses mépris en d’éprenant du beau Narcisse.

Hélas, le beau Narcisse, pour sa part jetait peu de regards à la belle, et Echo en fut si dépitée qu’elle fondit de déplaisir et que son corps finit par disparaître totalement... Il ne resta que sa voix, qui comme une insensée répétait les derniers mots pue prononçaient les passants…
Mais il y a une autre version de la légende. On raconte que la nymphe, pour être chaste, n’en était pas moins la meilleure et la plus bavarde des camarades. Et elle ne répugnait pas, parfois à seconder ses amies dans leurs folies amoureuses, notamment quand c’était Zeus qui s’intéressait à elles. On se souviendra que Zeus était assez porté sur la chose, surtout quand la chose s’incarnait dans de fraîches créatures. Mais voilà, il était marié, à une Héra fort jalouse et suspicieuse. Alors pour détourner Héra de sa jalousie, Echo allait la voir et lui racontait des histoires, mais des histoires… A telle point, que la déesse, suspendue aux lèvres d’Écho en oubliait son mari et ses infortunes de femme trompée.

Mais on n’endort pas la jalousie pour bien longtemps… Et quand Héra s’aperçut de la supercherie, de fureur, elle ôta à la belle conteuse l’usage de la parole, ne lui laissant que la pauvre possibilité de répéter les derniers mots des phrases qui venaient frapper son oreille.