JE M ‘EN LAVE LES MAINS
Par: (pas credité)
PARLER AU QUOTIDIEN DU 08 OCTOBRE 2001
Cette expression qui renvoie à une idée d’indifférence a une origine biblique. Elle signifie en général qu’on se disculpe, qu’on s’innocente soi-même d’un acte commis par un autre, en précisant : « Je n’y suis pour rien ; ce n’est pas ma responsabilité… »
La phrase est dit-on, au départ, de Pilate. Ce Ponce Pilate était un magistrat romain, procurateur de Judée entre 26 et 36, donc à la date (légendaire plus que probablement) de la mort du Christ.
L’histoire est bien connue, et on la lit dans les Evangiles. L’institution juive a condamné Jésus à mort. Mais la terre de Judée étant sous domination romaine , la sentence doit être ratifiée par le Procurateur. Jésus comparaît donc devant Pilate, qu’il étonne par ses réponses et ses silences. Et comme l’affaire se passe à la période de Pâques, une tradition veut qu’un condamné soit gracié si la voix du peuple le demande. Mais un autre condamné que Jésus peut prétendre à cette grâce : c’est Barrabas. Et c’est ce nom que crie la foule à qui on demande de choisir. Pilate donc s’adresse au peuple et, littéralement, se lave les mains en disant, d’après l’Évangile de Matthieu : « Je suis innocent du sang de ce juste. C’est à vous d’en répondre.