VACCIN

Par: (pas credité)


PARLER AU QUOTIDIEN DU 23 OCTOBRE 2001

On reparle de vaccination dans l’angoisse d’un terrorisme bactériologique. Voyons quels mots ça met en jeu.

La vaccination est une pratique consistant à vacciner, c’est-à-dire à faire des vaccins. Mais, on ne sait toujours pas de quoi il s’agit…
Un vaccin est l’inoculation (en général, par piqûre) d’une substance qui provoquera la formation d’anticorps qui pourront lutter contre une infection donnée. On est donc vacciné quand on a fabriqué des défenses contre une certaine maladie.

Pourquoi ce nom de vaccin ? Parce que les premiers qu’on a élaborés ont servi à prémunir contre la vaccine. Mais, on ne fait que déplacer le problème : qu’est-ce que la vaccine ?
C’est une maladie proche de la variole, mais qui atteint surtout les vaches. Oh, les chevaux également, et même parfois les hommes, notamment lorsque ceux-ci traient des vaches atteintes. En tout cas, ce mal a d’abord été identifié comme nocif pour les vaches. On l’a donc appelé la petite vérole des vaches, et on a traduit ça en latin médical par l’expression variola vaccina – littéralement la variole des vaches (vacca en latin).

Le participe passé vacciné a eu un certain succès avec des sens figurés : « je suis vacciné contre quelque chose » signifie qu’on ne m’y reprendra pas : j’ai déjà fait une expérience malheureuse, je ne suis pas près de recommencer : ça m’a suffit – « je suis vacciné ».

Et l’expression « majeur et vacciné », familière comme la précédente, veut dire de quelqu’un qu’il est adulte, indépendant, et capable de se débrouiller tout seul. Il n’a pas besoin qu’on lui tienne la main, moins encore qu’on lui donne des conseils.