PEAU
Par: (pas credité)
Dépôt aujourd’hui d’un projet de loi visant à interdire le commerce des peaux de chiens et de chats… Ce qui nous rappelle que les commerces d’autres peaux… peaux de vache, de zèbre ou de zébu, ne sont pas du tout susceptibles d’être interdits.
Toujours est-il que les expressions « peau de… » sont assez fréquentes en argot français…
« Peau de lapin » indique une chose de très peu de valeur… car la fourrure de lapin est peu estimée. Mais l’expression est presque à prendre au sens littéral… quand elle ne passe pas en comptine : « Haut les mains ! Peau de lapin ! »
« Peau d’âne », connue, grâce au conte de fée… a signifié (bizarrement) un diplôme, et aussi un tambour…
La « peau de l’ours »… Pas une expression en soi. Mais ça fait référence à cette fable célèbre où un chasseur vend la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Il ne faut donc pas utiliser, promettre, spéculer à partir d’un bénéfice ou d’une certaine somme qu’on pense gagner, alors qu’on ne l’a pas encore obtenue…
« Peau de vache »… intensif de vache… = méchant notamment à propos de quelqu’un détenteur de l’autorité et susceptible de distribuer des sanctions…. Un surveillant, un juge, un contractuel… pour un homme ou une femme…
« Peau d’hareng ». Notons le « h » de hareng qui devient muet. On ne dit pas « peau de hareng »… C’est là qu’on voit l’influence de la langue populaire. Et « peau d’hareng » n’est rien qu’une injure…Le hareng, ça sent fort. Et « peau » est souvent une façon de précipiter, de concentrer…
On peut peut-être terminer sur « peau de balle » : ça veut dire « rien du tout ». On a dit parfois tout simplement « la peau ! ». Et c’est équivalent à « des nèfles ! », « des queues de cerises ! » L’image de départ est certainement scatologique, et correspond à « peau de fesses »…