MEDAILLE

Par: (pas credité)


PARLER AU QUOTIDIEN DU 15 FEVRIER 2002

C’est la saison des médailles… On le sait bien avec les Jeux Olympiques. Et on espère bien avoir le plus de médaillés (et de médaillées) possible parmi ceux qu’on aime… On parle des « médaillés » à propos de ceux qui ont été récompensés par une médaille.

Ce mot de médaille est de la même famille que maille, ancien mot français qu’on n’utilise pratiquement plus, sinon dans l’expression « avoir maille à partir avec quelqu’un… » . La formule n’est pas évidente, et remonte à l’ancien français. Le mot partir, en cette occasion, veut dire partager. Et la maille est une toute petite pièce de monnaie. Il s’agit donc de se disputer à propos de presque rien, d’un demi-setier… Car c’est ça une maille ou une médaille : le mot est construit sur medius… qui évoque cette idée de moitié. Et cette monnaie a été en cours au XIIIème siècle, en particulier dans les Etats Pontificaux ou à Malte.

Aujourd’hui, une médaille n’est plus une monnaie qui a cours : c’est bien une pièce, souvent en métal précieux, qui est commémorative ou symbolique.
Elle est toujours décorée comme une pièce de monnaie, pile et face. Et sur le côté dit « face », bien souvent ce n’est pas à proprement parler une face qu’on voit, mais un profil… d’où l’expression « un profil de médaille ». Expression très louangeuse pour dire de quelqu’un –un homme en général– qu’il a un profil régulier, et surtout un nez bien droit… genre nez grec… Toutefois, ce genre de profil est un peu hiératique, plutôt sérieux : on ne rigole pas avec les profils de médaille…

Mais, il existe également l’expression « le revers de la médaille », qui découvre le mauvais côté d’une bonne chose… tout au moins d’une chose apparemment bonne ; puisqu’on découvre, avec un certain retard, et un certain dépit, un aspect beaucoup moins flatteur de cet événement…