FESTIVAL

Par: Yvan Amar et Evelyne Lattanzio

Eté, période de festivals… pratique culturelle qui s’est incroyablement répandue depuis une trentaine d’années, bien que l’idée et le mot soient bien antérieurs, bien sûr !

Le mot qui est emprunté à l’anglais au début du 19è s s’applique d’abord à une manifestation musicale. Une série de concert en un endroit donné, le plus souvent selon une thématique, ou dans une forme particulière : festival lyrique (Edimbourg, Aix, Salzbourg…) festival de jazz etc. C’est donc une forme qui s’est beaucoup répandue pendant les périodes de vacances, et dont le nom est souvent lié au lieu ou à la région. Et le mot de festival s’est étendu à d’autres formes d’expression musicale (Avignon, Cannes…). Et lorsqu’un hommage particulier est rendu à un artiste, on parle aussi de festival (Audrey Hepburn, Cukor, Michel Simon…). Ou même de façon figurée ou plaisante, pour souligner le grand nombre, un festival de médisances, festival vient bien sûr de fête.

Et des mots formés sur fête, il y en a plus d’un. Festivités par exemple, dont le pluriel donne bien le sens de cette générosité propre à une ambiance de fête. Pourtant une seule festivité peut exister. Mais le mot au pluriel n’a pas vraiment un sens de pluralité, mais plutôt un sens d’abondance. Une festivité est un événement ; des festivités désignent des réjouissances en général, qui peuvent n’être liées qu’à un seul événement : l’arrivée des mariés ouvrira les festivités.

Mais il y a un autre mot, qui s’est répandu assez récemment, et qui vient de fête : festif, dont le sens est encore un peu flou : qui a un rapport avec la fête , qui a un côté généreux, agréable, insouciant, avec une certaine idée de largesse. On dépense, on s’amuse sans compter. On a l’impression qu’on peut ne pas rester dans le retenue, « se lâcher », suspendre un moment l’exigence des convenances et de la censure qui règle en général la vie sociale comme s’il on assistait à une certaine transgression heureuse, sans conséquence fâcheuse…