ALTERMONDIALISTE
Par: Yvan Amar et Evelyne Lattanzio
Le sommet de Cancun, qui s’ouvre aujourd’hui au Mexique intéresse, inquiète, fait jaser… mais surtout a réuni toute une cohorte d’altermondialistes. Le mot est relativement neuf, on ne le trouve encore dans aucun dictionnaire : ni le Larousse ni le Robert, millésime 2004, n’en font état… Alors qu’est-ce que c’est que ça ?Le mot est intéressant car on a déjà parlé souvent d’anti-mondialisation. Là, les opposants se placent davantage dans une perspective de proposition, pour tenter d’élaborer une autre politique, une autre économie mondiale, un autre développement.
C’est tout le sens du préfixe alter, qui signifie « autre » en latin.
Déjà, ce mot « autre » a été employé pour évoquer ce qu’on aurait tendance à oublier, ce qui ne se voit pas, ne se fait pas remarquer, mais qui existe bel et bien. : l’autre journal, l’autre gauche.
Mais, on trouve également les mots « alternatif » et « alternative » sous bien des plumes…
« Alternative » est un mot contesté. Il existe, depuis longtemps, avec le sens de situation où deux solutions sont envisageables : être devant une alternative…
Mais un autre sens est extrêmement fréquent, bien qu’il soit critiqué : l’ « alternative » c’est l’autre solution, la solution de rechange. Et c’est par rapport à cet emploi, qui dérive de l’utilisation d’un mot semblable en anglais, qu’on comprend la formation de ce mot long et étrange qu’est « altermondialisation ».